La commune appartient à l’ancienne piève de Freto, qui relevait sur le plan civil de la province de Bonifacio et sur le plan religieux du diocèse d’Ajaccio.
Son territoire était autrefois rattaché à la commune de Zerubia. En 1864 Zerubia cède des terres pour permettre la création de la commune de Caldarello, qui constituait alors le principal bassin de population. En 1921, la commune prendra le nom de Pianottoli-Caldarello.
Elle s’étend sur 48 km2, depuis la mer avec des plages sauvages aux eaux turquoise et sable fin jusqu’à la montagne avec l’Omu di Cagna qui culmine à 1 217 mètres.
Pianottoli-Caldarello est un lieu privilégié pour la pratique du sport de pleine nature : randonnée, VTT, sports nautiques…
Au niveau patrimonial, deux sites sont classés au titre des monuments historiques : la tour génoise et les vestiges de Saint Jean.
Le village compte près de 1 000 habitants répartis essentiellement entre Pianottoli, Viagenti, Caldarello et le bord de mer.
Ses entreprises, commerces et services, son port de plaisance, la proximité de Porto-Vecchio, Bonifacio et de l’aéroport de Figari font de Pianottoli-Caldarello un village dynamique où il fait bon vivre.
Son caractère rural et ses espaces naturels préservés offrent un cadre de vie d’une qualité exceptionnelle.
L’histoire du village en vers
U me paesu, Pianottoli Caldaredhu (1/2)
A i nosci maiori e a tutti quidhi chi l’hani fattu.
Da Zirubia impiaghjatu
E d’Imperiu dicritatu
Ufficiali lu so nommu
Primu li fu Caldaredhu
Postu accant ‘a lu castedhu;
De Zerubia transhumé
C’est par décret impérial
Que son nom officiel
D’abord fut Caldarello
Etabli près du castello.
Pa spjgavini lu commu
C’e da suttu una surghjenti
Bisugnata da la jenti
Sciuta d’un gran saparonu
Sempri in aqua’ llu cannonu ;
Pour vous en dire le comment
En contrebas est une source
Dont les gens avaient besoin.
Elle sourd d’une grande grotte
Et son canon coule toujours ;
Ci so quattru orrj morati
Pa i nosci antenati
Da mettaci cereali
O chjudaci l’animali
Forsi ancu pa sunnuta
Essendu in sicurita ;
Là sont quatre abris sous roche
Murés par nos ancêtres
Pour y ensiler des blés
Ou abriter des animaux
Voire même y passer la nuit
En étant en sécurité ;
Ci si vidi la marina,
A so turra ginuvesa,
Di a Sardegna vicina
Una longa costa stesa
E lu portu di piaceri
Cu lu so vechju strittonu
Ch’ imbarcaia lu carbonu
Ammarra bianchi velieri
Accant’ a li piscadori
E li so barchi a motori.
D’ici on voit la marine,
Y compris sa tour génoise,
De la Sardaigne voisine
Une longue côte étendue
Et le port de plaisance
Avec sa vieille route empierrée
Faite pour embarquer les charbons
Amarre des blancs voiliers
A côté des pêcheurs
Et de leurs barques à moteur.
Piû a li sittentrioni
Pianottuli in par’ si poni
Occhji a l’ommu di Cagna
Prontu a lampassi in muntagna
Pidhendu l’antica strada
Da Bonifaziu a Sarté
Tracciata pa i cavadha
Ch’un c’era cabriulé ;
Plus au septentrion
Pianottuli se pose à plat
Regardant l’Ommu di Cagna
Prêt à s’élancer en montagne
En prenant l’antique route
De Bonifacio à Sartene
Tracée pour les cavaliers
Quand n’étaient cabriolets.
Ha anc’idhu a so funtana
Puzzachedhu ben nummata
E appena parfummata
E d’un aqua sempri sana;
Lui aussi a sa fontaine
Puzzachedhu bien nommée,
Elle est un peu parfumée
Et son eau est toujours saine ;
A iesia di l’Annunziata
Fatta in quatri minerali
E viditoghja innalsata
D’un campanili imperiali
Afrescata in u so cori
D’un scena in culori
D’agnulu annunciatori
Di Maria in cuncizioni
Sintindu in visitazioni
A nascita’ llu signori ;
L’église de l’Annonciation
Bâtie en pierres de granite
Se détache rehaussée
D’un clocher majestueux,
Ornée en son choeur d’une fresque
Illustrant une scène colorée
De l’ange annonciateur
De la conception de Marie
Entendant en Visitation
Que va naître le Seigneur.
U longu di lu stradonu
Si stendi la Viaghjenti
U quartieru attraenti
Di vittura e di pidonu ,
Locu d’amministrazioni
E di publichi funzioni ;
Le long de la Grande route
S’étend Viagenti
Quartier attirant
Automobiles et piétons
Siège d’administrations
Et de publiques fonctions ;
Ci badhani li dulfini
Archendu i so dui spini
Scultati in petra nustrali
D’una carriera lucali ;
Ici dansent les dauphins
Unis de leurs dos arqués
Sculptés d’un bloc de chez nous
Pris d’une carrière locale ;
Risturanti e magazzeni
So parichji à essa visti
Da clienti e da turisti
Chi d’istati ni so pieni ;
Restaurants et magasins
Sont plusieurs à être vus
Par les clients et touristes
Qui les remplissent l’été ;
I dui supermarcati
So pruvisti in abundanza
Tuttu l’annu stendu aparti
Pa un ampia vicinanza ;
Deux sont les supermarchés
Pourvus en abondance
Ouverts toute l’année
Pour une ample aire d’influence.
Avvirsati a li marini
Prusperani l ‘ustariaghji
A vicinu à loca fini
Pa godasini li piaghji
Cu li casi spargudhati
Morati mezzi piattati
Da uffenda pocu e micca
Un arburatura ricca.
Tali e u me bel paesu.
Établis vers la marine
Des professionnels hôteliers
Voisinant des lieux exquis
Jouissent de ses plages
Aux côtés de maisons dispersées
Murées à moitié cachées
Pour n’affecter que peu ou pas
Un riche écrin arboré.
Tel est mon beau village.
Jérôme Polverini, 19 sittembri 2021
U me paesu, Pianottoli Caldaredhu (2/2)
U me paesu attuali
Ha anc’idhu un mimuriali,
A so storia e anziana.
Di Ficarìa rumana
Ptulemeica cità
D’una fiera antichita
Ci ferma u locu « Moratu »,
U mattonu suttarratu.
Si dici chi una galera
D’anfori di vinu piena,
I bucchi tappati a cera
E affundata in a rena.
Mon village actuel
A aussi son mémoriel,
Son histoire est ancienne,
De la Ficaria romaine,
Ptolémaïque cité
D’une fière antiquité
Nous reste le lieu « Muré »
Quelques tuiles enterrées.
On dit qu’ici une galère
D’amphores de vin pleine
Au col bouché par la cire
A coulé, est dans le sable.
Dittu paleocristianu ,
Tanti grazji a Constantinu
U dicretu di Milanu,
Un santuariu marinu
Cunteti una catedrala
D’impurtanza viscuvala
In cu dui batisteri
Discuparti quasgi interi,
Muradhi di setti iesji,
Muneti di varji spezji.
Dit paleochretien,
En soit remercié Constantin
Et son édit de Milan (NDLR, an 313 faisant du christianisme la religion de l’empire.)
Un sanctuaire marin
Compta une cathédrale
D’importance épiscopale
Munie de deux baptistères
Découverts presque intacts,
Des vestiges de sept églises,
Des monnaies de plusieurs espèces.
I barbari Alammani
Un ebbini lindumani.
I rapitorr’sarracini
Lachetini che ruini
Abitanti intarruriti
E da li costi spariti.
Les barbares Alamans
N’eurent pas de lendemains.
Les ravisseurs sarrazins
Ne laissèrent que ruines
Des habitants terrorisés
Et des côtes désertées.
Ma siguito un andana
Di filicita pisana :
Di li so arti pitreri
Appiumbó i so quatreri ;
In punta di San Ghjuvanni
Una iesia di mill anni
Binidìa li passaghji
Di veli bianchi e di maghji.
Mais s’ensuivit une période
De félicité pisane.
Avec son art de la pierre
Elle éleva ses murs ;
À la pointe de San Ghjuvanni
Une église il y a mille ans
Bénissait sur leur passage
Les voiles blanches et les mâts.
D’albagia ginuvesa
Fu la turra di divesa
Di la marina patrona
Cu la so alta curona;
Vardaia li curagliori
Da cursari rapitori;
U solu gran munimentu
Sempri rittu attualmenti.
Da Genuva fu francesa.
In uttanta ci fu resa.
De génoise posture altière
Fut la tour de défense,
De la marine patronne
Du haut de sa couronne.
Elle préservait les corailleurs
Des corsaires ravisseurs,
Le seul grand monument
A être toujours dressé.
De Gênes elle passa française.
En 1980 elle nous fut cédée.
Jérôme Polverini, 21 sittembri 2021