Le patrimoine bâti

La tour de Caldarello

Elle trône sur un site remarquable : un chaos rocheux cerné de plages de sable blond bordées de tamaris, joncs et lentisques.

Elle a été érigée à la fin du XVIe siècle par la juridiction de Bonifacio pour sécuriser la pêche du corail rouge, en pleine expansion et très lucrative, sur la côte sud-ouest de l’île.
Comme les autres tours voisines, elle joua aussi un rôle stratégique au début du XVIIIe siècle en tant que poste avancé de la citadelle de Bonifacio. 

Cette tour de granite, et de plan circulaire, présente peu de fruit au-dessus du cordon. Privée de l’habituelle couronne de mâchicoulis, elle offre en revanche une défense renforcée du côté sud avec une bretèche surplombant sa porte d’accès, située au-dessus du cordon.
L’espace intérieur a été divisé en deux niveaux. Au premier se situent la cheminée et une citerne. Une échelle donne accès au deuxième étage. La sortie de l’escalier est couverte d’une guérite.
Le parapet comporte des créneaux et les merlons sont percés chacun de meurtrières carrées et ébrasées.

La tour de Caldarello est classée à l’inventaire des Monuments historiques par arrêté du 24 janvier 1995.

Les vestiges de San Giovanni (Saint-Jean)

© D. Istria (CNRS)

Le site archéologique de San Giovanni a fait l’objet de fouilles archéologiques entre 1984 et 1990, mais l’étude est restée inachevée.

Sur l’ancien territoire du port romain de Ficaria que cite Ptolémée, il présente un ensemble de vestiges d’édifices religieux édifiés entre le IVe et le XIIe siècle.
Il pourrait correspondre à un établissement rural romain d’étendue assez réduite.

Un complexe ecclésial comprenant au moins deux basiliques et un baptistère est construit sur ou à proximité immédiate de l’habitat entre le IVe et le VIe siècle. Simultanément, un autre édifice de culte est élevé sur la plage, à 300 m de là, peut-être dans un contexte funéraire. Cet ensemble exceptionnel par la quantité des édifices et son organisation paraît donc reproduire en milieu rural un schéma typiquement urbain. On est tenté, dans ces conditions, d’y reconnaître une église publique destinée à encadrer la population rurale, autrement dit ce que l’on nommera un peu plus tard une paroisse rurale.

Au début du second Moyen Âge, le baptistère est entièrement reconstruit sous la forme d’un petit édifice absidé de style roman. Il fonctionne peut-être avec la basilique sud paléochrétienne qui devait alors être conservée en élévation. On ne sait si cet ensemble dispose du statut de pieve. Au même moment, une chapelle est construite sur la plage à proximité de la basilique primitive dite funéraire. L’originalité de cet édifice, au vocable inconnu, tient à sa situation sur un rocher s’avançant dans la mer à l’entrée du golfe.

Les vestiges archéologiques sont inscrits sur la liste des Monuments historiques par arrêté du 16 mai 1994.

L’église de l’Annunziata (l’Annonciation de Marie)

Elle a été bâtie en deux étapes : en 1837 une chapelle est érigée avant d’être agrandie en 1893.

Des fontaines, fours à pain, caseddi (maisonnettes), anciens moulins sont aussi à découvrir au gré de vos balades dans le village…